Souverainisme : Différence entre versions

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Stricto sensu, le [[souverainisme]] se veut un rassemblement au-dessus des clivages politiques, avec pour seul programme la reconquête de la souveraineté, les uns et les autres retournant à droite ou à gauche une fois cette souveraineté recouvrée. Cette conception est celle des souverainistes québécois.
 
Stricto sensu, le [[souverainisme]] se veut un rassemblement au-dessus des clivages politiques, avec pour seul programme la reconquête de la souveraineté, les uns et les autres retournant à droite ou à gauche une fois cette souveraineté recouvrée. Cette conception est celle des souverainistes québécois.
  
En France, cette conception était à l'origine du projet de liste souverainiste aux élections européennes de 1999, avec pour ambition de réunir les souverainistes de [[droite]] (Charles Pasqua, Philippe de Villiers) et les souverainistes de [[gauche]] (Jean-Pierre Chevènement). Cette liste au-dessus de la droite et de la gauche n'a toutefois pas vu le jour, les divisions sur les questions économiques et sociales l'ayant emporté sur le dénominateur commun souverainiste, avec une opposition entre [[national-républicanisme|nationaux-républicains]] (Jean-Pierre Chevènement) et [[national-libéralisme|nationaux-libéraux]] (Philippe de Villiers).
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En France, cette conception était à l'origine du projet de liste souverainiste aux élections européennes de 1999, avec pour ambition de réunir les souverainistes de Droite (Charles Pasqua, Philippe de Villiers) et les souverainistes de Gauche (Jean-Pierre Chevènement). Cette liste au-dessus de la droite et de la gauche n'a toutefois pas vu le jour, les divisions sur les questions économiques et sociales l'ayant emporté sur le dénominateur commun souverainiste, avec une opposition entre [[national-républicanisme|nationaux-républicains]] (Jean-Pierre Chevènement) et [[national-libéralisme|nationaux-libéraux]] (Philippe de Villiers).
  
 
Lato sensu, l'étiquette souverainiste était couramment utilisée en France pour désigner l'ensemble des partisans du NON au référendum sur le traité de Maastricht (1992). Elle n'est plus utilisée lato sensu depuis que le NON au référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe (2005) a amalgamé les souverainistes et une partie des fédéralistes.
 
Lato sensu, l'étiquette souverainiste était couramment utilisée en France pour désigner l'ensemble des partisans du NON au référendum sur le traité de Maastricht (1992). Elle n'est plus utilisée lato sensu depuis que le NON au référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe (2005) a amalgamé les souverainistes et une partie des fédéralistes.
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== Souverainisme et fédéralisme ==
 
== Souverainisme et fédéralisme ==
 
Les souverainistes québécois et français ne se situent pas dans la même perspective face à la question du fédéralisme :
 
Les souverainistes québécois et français ne se situent pas dans la même perspective face à la question du fédéralisme :
* pour les souverainistes québécois, un fédéralisme canadien signifierait la reconnaissance d'un État québécois, avec le transfert de certaines compétences du Canada vers le Québec.
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* pour les souverainistes québécois, un fédéralisme canadien signifierait la reconnaissance d'un État québécois, avec le transfert de certaines compétences du Canada (devenu État fédéral) vers le Québec (devenu État fédéré).
* pour les souverainistes français, le fédéralisme européen signifierait une perte de souveraineté de l'État français à travers le transfert de certaines compétences de la France vers l'Union européenne.
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* pour les souverainistes français, le fédéralisme européen signifierait une perte de souveraineté de la France (devenue un des États fédérés) à travers le transfert de certaines compétences vers l'Union européenne (devenue État fédéral).
  
  
  
 
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Version actuelle en date du 24 juillet 2015 à 10:15

Le terme souverainisme désigne les défenseurs de la souveraineté des États. Il a pour origine le combat pour l'indépendance du Québec, province du Canada. Il a été importé en France par l'intellectuel engagé Paul-Marie Coûteaux.

Stricto sensu, le souverainisme se veut un rassemblement au-dessus des clivages politiques, avec pour seul programme la reconquête de la souveraineté, les uns et les autres retournant à droite ou à gauche une fois cette souveraineté recouvrée. Cette conception est celle des souverainistes québécois.

En France, cette conception était à l'origine du projet de liste souverainiste aux élections européennes de 1999, avec pour ambition de réunir les souverainistes de Droite (Charles Pasqua, Philippe de Villiers) et les souverainistes de Gauche (Jean-Pierre Chevènement). Cette liste au-dessus de la droite et de la gauche n'a toutefois pas vu le jour, les divisions sur les questions économiques et sociales l'ayant emporté sur le dénominateur commun souverainiste, avec une opposition entre nationaux-républicains (Jean-Pierre Chevènement) et nationaux-libéraux (Philippe de Villiers).

Lato sensu, l'étiquette souverainiste était couramment utilisée en France pour désigner l'ensemble des partisans du NON au référendum sur le traité de Maastricht (1992). Elle n'est plus utilisée lato sensu depuis que le NON au référendum sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe (2005) a amalgamé les souverainistes et une partie des fédéralistes.


Souverainisme et fédéralisme

Les souverainistes québécois et français ne se situent pas dans la même perspective face à la question du fédéralisme :

  • pour les souverainistes québécois, un fédéralisme canadien signifierait la reconnaissance d'un État québécois, avec le transfert de certaines compétences du Canada (devenu État fédéral) vers le Québec (devenu État fédéré).
  • pour les souverainistes français, le fédéralisme européen signifierait une perte de souveraineté de la France (devenue un des États fédérés) à travers le transfert de certaines compétences vers l'Union européenne (devenue État fédéral).